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2 septembre 1945 : l’écho d’une nation libre retentit sur la place BaĐình

  • Nathan Biquard & Marco Thiollier
  • May 26
  • 3 min read

Sur la place Ba Đình, devant une foule en liesse, Hồ Chí Minh proclame l’indépendance du Vietnam, mettant fin à près d’un siècle de domination coloniale. Dans un discours inspiré par les idéaux universels de liberté et d’égalité, il inscrit ce jour historique dans la mémoire collective d’un peuple en quête de souveraineté. Hồ Chí Minh, une voix pour l’indépendance Sur une tribune improvisée, un homme frêle mais déterminé s’avance.


Cet homme, Hồ Chí Minh, va marquer à jamais l’histoire de son peuple. À cet instant précis, il s’apprête à prononcer des mots qui résonneront bien au-delà des frontières du Vietnam : l’indépendance nationale, arrachée après des décennies de domination coloniale et de luttes incessantes. Le 2 septembre 1945, sur la place Ba Đình à Hanoï, le Président Hồ Chí Minh proclame l’indépendance du Vietnam, annonçant la naissance de la République démocratique du Vietnam. La scène est à la fois solennelle et électrique.


Devant des milliers de Vietnamiens venus de tous les horizons, Hồ Chí Minh s’adresse à une nation entière, unissant paysans, ouvriers et intellectuels sous une même bannière : celle de la République démocratique du Vietnam. Drapé d’un costume simple, fidèle à son image de leader proche du peuple, il lit d’une voix ferme et posée la Déclaration d’indépendance, inspirée des idéaux universels de la liberté et de l’égalité.


"Le Vietnam a le droit d’être libre et indépendant"


"Le Vietnam a le droit d’être libre et indépendant, et il le sera !" Cette proclamation, portée par un micro rudimentaire, traverse la foule. Chaque mot est un coup porté aux puissances coloniales qui ont dominé le pays depuis près d’un siècle.


Ce texte fondateur, profondément ancré dans les aspirations du peuple vietnamien, affirme la rupture définitive avec la tutelle française. Hồ Chí Minh invoque également les principes de la Déclaration d’indépendance américaine de 1776 et les droits de l’homme, proclamés par la Révolution française. Le paradoxe de ces références n’échappe à personne : elles dénoncent les contradictions des puissances occidentales, tout en renforçant la légitimité du nouvel État vietnamien.


Une déclaration universelle et contestataire


L’image de Hồ Chí Minh à cet instant devient une icône. Derrière lui, flottent les drapeaux rouge et or, symboles de la révolution et de l’espoir d’un avenir souverain. Autour de la tribune, des visages illuminés par l’émotion traduisent l’intensité du moment. Hommes, femmes et enfants se serrent les uns contre les autres, comme pour ne pas perdre une miette de ce moment historique. Des soldats, encore vêtus de tenues parfois disparates, se tiennent en arrière-plan, rappelant que cette indépendance a été chèrement gagnée au prix d’années de combats acharnés contre l’envahisseur japonais, puis contre l’administration coloniale française.


Un moment d’espoir face aux défis à venir


Cette déclaration, bien que triomphale, porte en elle le germe des luttes à venir. Si le Vietnam proclame son indépendance en ce jour mémorable, la France refuse de reconnaître la légitimité de cette nouvelle République. Les années qui suivront verront le pays se diviser et plonger dans de nouveaux conflits, marqués par une guerre d’Indochine sanglante et une intervention américaine qui déchirera le pays. Pourtant, à cet instant précis, on perçoit le souffle d’un peuple qui, après des siècles de colonisation, ose rêver d’un avenir où il sera maître de son territoire, de ses institutions et de sa culture.


Hồ Chí Minh, surnommé affectueusement « Oncle Hồ » par ses compatriotes, entre dans la légende. Cette image, gravée dans la mémoire collective vietnamienne, traverse les décennies comme le témoignage d’un moment où l’impossible semblait soudain réalisable.

 
 
 

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