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Le Vietnam et le cinéma : retour sur un film culte “Full Metal Jacket”

  • Adrien Brickert & Aliénor Desmarest
  • May 26
  • 2 min read

Cette image de soldats avançant dans le chaos à la nuit tombée, provient du film culte de

Stanley Kubrick sorti en salle en 1987. Au travers de ce long-métrage, le réalisateur

américain fouille la conscience des jeunes soldats envoyés se battre au Vietnam après

avoir été transformés en machines à tuer par un sergent instructeur sadique.


“Plus je revois le film, plus je me rends compte qu’il a tout compris à mon livre. Stanley est

peut-être la seule personne au monde qui l’ait compris”, évoquait Gustav Hasford, l'auteur de The Short-Timers, livre qui a inspiré Kubrick pour son film. Évoquant sans illusions l'agressivité qui anime tous les humains, il s’agirait de l’une des raisons pour lesquelles ce film est entré dans la mémoire collective. Même le titre du film n’est pas choisi au hasard, il désigne une balle blindée qui abrite un projectile qui rend la balle plus agressive.


Kubrick, lui-même est culte. Personnage mégalomane, enfermé dans son manoir en compagnie de sa famille et de ses animaux. Il est aussi connu pour son perfectionnisme à l’extrême, mais également pour des faits un peu absurdes comme par exemple, qu’il conduisait toujours une voiture en portant un casque de motard.


En 1983, Stanley Kubrick entame un travail de documentation titanesque pour Full Metal

Jacket. Refusant de tourner au Vietnam, il recrée la ville de Hué dans un quartier industriel

désaffecté de Londres, transformé en champ de ruines par des explosions contrôlées. Une

jungle artificielle, importée d’Espagne et de Hong Kong, parachève le décor. Ancien sergent, R. Lee Ermey, d’abord consultant technique, s’impose comme l’instructeur Hartman grâce à son autorité naturelle et son impressionnant répertoire d’insultes.


Lors de l’avant-première à New York, Full Metal Jacket marque les esprits. Gustav Hasford,

auteur du livre original, salue la fidélité de l’adaptation. Kubrick, maître absolu de son œuvre, valide même le slogan du film : "Le meilleur film de guerre jamais réalisé".

L’image capture un instant saisissant du chaos de la guerre. La composition met en avant les silhouettes sombres de soldats avançant sur un champ de bataille ravagé, cernés par un décor en flammes. L’arrière-plan embrasé domine le cadre, contrastant violemment avec les formes noires des militaires, réduits à des ombres anonymes.


Le choix des couleurs est particulièrement évocateur : le rouge et l’orange des incendies

traduisent une atmosphère d’apocalypse, symbolisant à la fois la destruction, la violence et

l’absurdité de la guerre. L'obscurité qui entoure les soldats renforce leur isolement, suggérant une progression inexorable vers une horreur sans issue.

Cette scène illustre parfaitement la vision de Kubrick sur le Vietnam : une guerre où l’humanité est consumée par le feu, où les soldats, devenus de simples silhouettes, perdent leur identité dans le chaos.

 
 
 

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