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Quand la ville vibre : Ho Chi Minh au rythme du Hozo Festival

  • Alexandre Barasz & Anne-Victoire Mancret
  • May 26
  • 2 min read

Une atmosphère d’effervescence, une foule dense et cosmopolite captivée par une scène

embrumée, le tout submergé de toutes parts d’un éclairage pour le moins coloré... Une vision aussi dynamique qu’évocatrice de Ho Chi Minh et de son festival de musique annuel phare :


Le Hozo Music Festival.


En effet, cet événement absolument incontournable en Asie du Sud-Est et dans le monde a fait de la métropole vietnamienne une véritable plateforme de convergence culturelle pour le monde de la musique. En réunissant des artistes internationaux mais aussi des artistes locaux, le festival a su attirer un public jeune aux provenances diverses. Mêlant les styles contemporains et tendances avec la tradition vietnamienne, la modernité est le maître-mot pour décrire l’événement qui a conquis et continue de fidéliser de plus en plus de passionnés. C’est avec un savant mélange de concerts en live, de performances très visuelles et d’expériences qui se distinguent par leur qualité d’immersion qu’est proposée chaque année une production scénographique d’envergure qui n’a de cesse d’émerveiller.


La transformation qui s’opère dans l’espace urbain au moment du festival enrichit l’attractivité touristique de Ho Chi Minh et confère à l’ambiance - déjà réputée - de la ville une magie renouvelée qui ravit les visiteurs. Véritable symbole, c’est via le langage universel de la musique que l’événement spectaculaire fédère les vietnamiens à travers l’essor de la scène artistique du pays, incarnant avec énergie une évolution culturelle impressionnante.


Si le Hozo Festival s’affiche comme un événement musical d’envergure internationale, il est

avant tout une déclaration de fierté nationale. À Ho Chi Minh-Ville, le rock’n’roll, très présent au festival et tant apprécié des Vietnamiens, s'impose comme une voix vibrante d’appartenance et d’histoire. Sur scène, les riffs de guitare électrique et les battements sourds de la batterie révèlent bien plus que des mélodies : ils font écho à une mémoire collective, entre héritage et réappropriation.


Car ce rock, autrefois son des combats, celui qui accompagnait les soldats américains durant la guerre du Vietnam, porte en lui un paradoxe fascinant. Jadis symbole d’une présence étrangère, il est désormais l’étendard d’une jeunesse en quête d’affirmation. Ce qui fut un écho d’oppression devient une onde de liberté, un battement fiévreux qui électrise la ville et son peuple.


Longtemps relégué au second plan face à d’autres courants musicaux, le rock trouve dans le Hozo Festival une renaissance inespérée. L’événement lui offre une tribune, un second souffle, une chance de regagner une place de choix dans le paysage musical vietnamien.

Et lorsque s’ouvre le Khai mạc, la cérémonie inaugurale, sous un halo de lumière verte –

couleur de l’espoir et du renouveau – les regards du monde entier se posent sur Ho Chi

Minh-Ville. Ce n’est plus seulement un festival, mais un manifeste musical, une clameur portée par des accords électriques, un dialogue entre le passé et l’avenir.

 
 
 

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