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Vietnam 2025 : entre traditions vivantes et réinventions modernes

  • Writer: Olivier Aprezzese
    Olivier Aprezzese
  • May 4
  • 2 min read

Par Olivier Apruzzese


Dans les ruelles de Hanoï comme sur les toits de Saigon, le Vietnam pulse d’une énergie

paradoxale : à la fois ancrée dans un passé millénaire et tendu vers un futur numérique. En

une semaine, ce pays en pleine métamorphose saisit le visiteur par son intensité. Rien n’y est figé, tout s’y transforme.


La modernité roule en scooter


Difficile d’oublier la première traversée d’une avenue de Saigon. Les scooters y dansent

comme des bancs de poissons, sans pause ni feu rouge. Ici, la circulation est un langage, une forme de négociation perpétuelle. Et cette fluidité frénétique dit tout : le Vietnam ne s’arrête pas.


Les gratte-ciels y poussent aussi vite que les échoppes de café en bord de rue. Sur la terrasse d’un café de Dà Nang, une étudiante code son futur sur un MacBook en sirotant un cà phê sữa đá. À côté, son grand-père découpe des feuilles de bananier pour des bánh chưng, gâteaux traditionnels. Deux générations, deux mondes, une même fierté.


TikTok et tambours ancestraux



Célébration du Têt, nouvel an vietnamien
Célébration du Têt, nouvel an vietnamien


Les jeunes Vietnamiens postent, dansent, débattent sur TikTok. Mais au détour d’un temple,

le même adolescent enlève ses baskets pour honorer un autel. La technologie n’a pas effacé les rites. Elle les documente.


Les fêtes du Têt, la cuisine transmise de mère en fille, les croyances animistes cohabitent avec les plateformes de streaming, les jeux vidéo et les K-dramas. L’âme vietnamienne, souple mais tenace, absorbe les influences sans jamais perdre son goût.


Le soft power à la sauce nước mắm


Autrefois importateur d’images étrangères, le Vietnam devient exportateur de récits. Des

séries locales comme Em Là Ai ? ou Devil’s Diner s’exportent, portées par des plateformes

comme K+ ou Netflix. Des productions 100 % vietnamiennes, tournées sur place, jouées par des talents locaux. Et ça cartonne.


Ce retour en force s’appuie sur une loi cinéma plus souple et sur des investissements étrangers bienvenus. Mais la fierté créative revient aux Vietnamiens, qui racontent enfin leurs histoires : fantômes, ruptures, folklore, combats intimes.


Une jeunesse en quête d’authenticité


Nés après les réformes économiques Đổi Mới, les jeunes Vietnamiens ne veulent plus copier : ils veulent créer. Ils veulent un avenir à leur image, entre wok et Wi-Fi, bambou et

blockchain.


Le Vietnam ne se résume plus à ses clichés. Il se réécrit, sur tous les écrans, dans toutes les langues, mais toujours avec son accent.

 
 
 

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